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![]() né en 1954 à Paris Ingénieur de l'Ecole Centrale Charles Giulioli quitte le C.N.R.S en 1979 pour se consacrer entièrement à la peinture. De 1983 à 1990, il réside aux Etats-Unis et travaille exclusivement avec la galerie Schlumberger. Il expose principalement à New-York et en Californie. De retour en France, il s’installe dans la région toulousaine et expose régulièrement à Paris et Toulouse. Il anime pendant 10 ans un séminaire sur le thème "Art et Mathématiques". En 2003, les nouvelles technologies numériques et ses réflexions sur la peinture, l'ont conduit à créer " L'Œuvre sans fin ", un logiciel de création aléatoire. Cette œuvre, en constante évolution, se présente à la fois sous la forme de tirages digitaux et aussi sous forme d'installations multimédias interactives. Parallèlement, Charles Giulioli continue à créer des peintures sur toiles. Il a réalisé de nombreuses fresques murales, commandes privées et publiques. Deux de ses œuvres ont été acquises par le Centre National Georges Pompidou à Paris. |
"commentaires"
J’ai
toujours
aimé les tableaux, mais je n’ai pas
décidé tout
de suite de devenir peintre. Mes études
d’ingénieur à l’Ecole
Centrale me
destinaient à un autre avenir, j’avais
entamé une carrière de chercheur au CNRS,
tout en peignant à mes moments perdus. Mais
très vite, les week-ends ne m’ont plus suffi. Un
beau jour de 1978, j’avais 24
ans, encouragé par quelques amis peintres, j’ai
quitté le laboratoire pour goûter
à la vie d’artiste.
Inspiré par les décors de théâtre, j’ai entrepris de peindre les grandes perspectives qui ont marqué mes débuts. J’avais pensé au départ que quelques années de peinture suffiraient à me rassasier et que je reprendrais par la suite une carrière scientifique. Mais mon envie de peindre ne tarrissait pas et, détail qui a son importance, je pouvais gagner ma vie en vendant mes tableaux. Le Centre Georges Pompidou venait de m’acheter deux œuvres. La peinture allait devenir mon métier.
J’entrepris donc, ainsi qu’il était convenable dans les années 80, d’aller présenter mon travail à New-York. Ce fut une énorme surprise : non seulement j’ai pu rapidement exposer et vendre ma peinture mais de plus, je me suis senti très à l’aise dans cette ville, bien plus que je ne l’avais jamais été dans mon Paris natal. Ce fut le début d’un séjour de deux ans extrêmement créatif. Plus tard, je rencontrai Jacques et Sande Schlumberger, galéristes et mécènes qui m’invitèrent en Californie et devinrent mes marchands exclusifs. Je serais probablement encore à San Francisco si je n’avais rencontré là-bas une jeune Toulousaine qui allait devenir mon épouse. La vie à deux, qui est rapidement devenue la vie à trois avec la naissance de notre première fille, a bouleversé ma vision du monde et profondément influencé ma peinture. Mes paysages inhabités se sont animés et la géométrie m'a semblé triste. Vint aussi la nostalgie du doux pays de France. Il était temps après sept ans de quitter l’Amérique.
De retour en France en 1990, nous avons choisi de nous installer à la campagne, dans le Quercy près de Montauban. Cette « mise au vert » fut l’occasion de remettre en question ma peinture, d’abandonner les perspectives pour revenir à l’espace de la toile. J’ai commencé à dessiner des personnages, à laisser aller le trait… un an de questionnements dont je fus tiré par une commande de la Ville de Montauban : mes idées éparses se sont mises en place et ont pris la forme d'une fresque de 80m² au plafond du théâtre municipal. L'épisode champêtre s'achevait, je recommençais à montrer mon travail, nous allions rejoindre la ville.
Nous nous sommes installés à L’Union, près de Toulouse. Mes premières réalisations à Toulouse furent de grandes bâches peintes commandées pour couvrir les nombreux échafaudages du centre-ville. A Supaéro (Ecole Supérieure d’Aéronautique), Yves Charnet m’a invité à animer in séminaire pour les élèves-ingénieurs sur le thème « Art et Mathématiques ». Ces séminaires qui se sont renouvelés depuis 1999 m’ont permis de reprendre contact avec le monde scientifique et notamment de découvrir les possibilités de la programmation informatique. J’ai conçu, par jeu, un programme qui devait produire automatiquement des images qui ressembleraient à ma peinture. Mais cette « machine à peindre » m’a entraîné dans ses engrenages virtuels.Depuis 2003, je développe un logiciel de création d’images que j’ai appelé « L’Oeuvre Sans Fin ». Cet « art numérique » s’éloigne petit à petit de ma peinture et prend sa propre voie. J’ai monté des installations interactives qui m’ont fait découvrir un tout autre rapport au public. J’ai aussi imprimé des « estampes numériques », prolongement naturel des lithographies auxquelles je m’étais intéressé bien des années plus tôt. Les images numériques m’ont aussi conduit à réaliser des impressions en très grand format comme au Zénith de Toulouse ou des peintures murales, comme à Valence d’Agen ou à Muret.
Je partage aujourd'hui mon temps entre la peinture « au pinceau » et la création numérique. L’une et l’autre se répondent et se complétent, constituant petit à petit une oeuvre singulière.